Les sources chaudes : la fin d'une expédition

La fatigue l'ayant emporté je m'étais endormi pour un court moment
juste avant que le soleil le pointe le bout de son nez ... je ne
réussis d'ailleurs pas à me reposer vraiment car les cauchemars se
succédaient les uns aux autres et c'est l'un d'eux qui me tira de mon
sommeil ...

le 1 er visage que je vis fut celui d'Harad qui assis en tailleur
entretenait le feu et avait mis à réchauffer les lards que nous
n'avions pas mangé la veille ...

Je lui fis un vague signe de tête en guise de salut mais sans piper
mot ... il me tendit un morceau de viande fumant que je refusais dans
un premier temps puis acceptait mais devant l'insistance de mon
compagnon ...

- " il faut prendre quelque chose mon ami sinon tu n'auras
pas assez de force pour tenir en selle ... nous devons sans tarder nous
mettre en route avant que les charognards ne s'occupent avant nous des
dépouilles "


J'étais encore bouleversé et me mis à mastiquer le lard sans y
faire même attention ... Harad me tendit ensuite un godet de thé bien
chaud que je pris sans grande envie ... j'en avalais quelques lampées
en regardant dans le vide ...
Harad me laissa quelques instants ainsi ... l'ambiance était pour
le moins morose mais mon compagnon me tira de ma torpeur en m'incitant
à me lever ...

Je m'exécutais comme un automate ayant du mal à sortir de l'état de
prostration dans lequel je me trouvais ... je me mis debout ... la tête
me tourna puis je ressentis une douleur lancinante à l'intérieur de mon
crâne sûrement due a la fiole d'alcool fort de la veille ...
J'aidais Harad à lever le camp pliais les couvertures et rangeais quelques affaires ...

Le moindre mouvement que je faisais était véritable une épreuve ...
j'étais amorphe , las ... tellement courbatu qu'on aurait pu croire que
j'avais combattu une régiment d'orque ou une horde de kobbolds à moi
tout seul ...

Nous étions au milieu de la matinée et la journée , pour parfaire à
la morosité ambiante , s'annonçait triste et maussade ... le ciel gris
derrière lequel on devinait un pâle soleil était d'humeur taciturne ...

Nous nous mîmes en route toujours sans mot dire et longeâmes la montagne que nous avions gravi puis descendu la veille ...

Je savais ... nous savions ... ce que nous allions trouver et cela
n'aidait en rien à notre progression parmi la rocaille présente en
masse au pied de l'édifice montagneux ...


A chaque instant je m'attendais à voir ce que mes yeux ne voulaient
voir .. quelle torture ! , j'aurais voulu m'enfuir , ne plus être là
... mais pourtant il fallait bien que nous effectuions cette tâche
malgré son morbide ...

Nous chevauchâmes avec peine à travers les tertres rocheux ... et
les poney-zèbres , courts sur pattes avaient toutes les peines du monde
...
De surprise il n y eu pas car à quelques pas de là Harad et moi
vîmes tournoyer une bande assez importante de vautour de krachefeu
imposants de taille au bec courbé et effilé et à l'envergure
impressionnante ... leur particularité résidait en une carapace aussi
dure que du métal qui faisaient partie d'eux-même et remplaçait à
merveille une bonne armure ... le temps et l'adaptation des espèces
engendre parfois de curieuses choses et à coup sûr cette protection
était due au émissions passées des volcans de la région ... nuée
ardentes ... coulées de laves ... projection de minerais en fusion

En d'autres circonstances mon camarade et moi furent restés
prudents avant de chasser les sales bestioles ... oui ... enfin ... je
les haïssais du fait de l'affect qui me liait à Nancy , mais ces
charognards , agissant en véritables fossoyeurs des plaines étaient
pourtant bien utiles et débarrassaient Dame nature des cadavres
pourrissant ... souvent vecteurs de maladies ou pire d'épidémies ...


Mais dans l'instant présent toutes ces choses sensées n'eurent pas
leur place et nous sautâmes de nos montures en un rien de temps ...
puis bondissant sur les petits rochers tel le plus agile des assassins
... nous donnions un assaut plein de hargne de haine faisant tournoyer
nos hache-doubles au dessus de nos têtes dans un nuage de plumes et de
sang ...
Au milieu de la mêlée je fus un moment désarmé car les bestioles
ne voulaient pas lâcher comme çà le morceau de choix qu'elles avaient
trouvées pour dîner , mais qu'à cela ne tienne je dégainais mon glaive
dans une main et une longue dague de l'autre puis cherchais à atteindre
les bas-ventres des vautours ... leur point faible ...

Nous luttâmes âprement mon compagnon et moi et après avoir
pourfendu chacun un bon nombre de volatiles ... le reste de la meute
devant notre détermination et notre ténacité décida de prendre la fuite
... du moins pour le moment ... pour sûr qu'ils reviendraient et en
nombre suffisant cette fois ...

Le temps nous était donc compté et nous devions décamper en hâte en
emportant avec nous la dépouille de Nancy afin de nous mettre à l'abri
. Ensuite seulement nous pourrions lui prodiguer avec soin un office
funèbre digne de ce nom ...


Les bestioles en fuite nous trouvâmes alors les deux dépouilles au
pied d'un gros rocher ... La belle robe blanche de la pouliche était
maculée de rouge ... elle avait 2 de ses membres fracturés et plus
aucun souffle de sortait de ses naseaux ... je m'approchais d'elle et
lui caressais le museau ... doucement pour lui dire au revoir ... une
dernière caresse ...

Nancy quant à elle se trouvait non loin de la pouliche ... son
petit corps meurtri gisait là sur le sol ... complètement inerte ...
une de ses mains était cassé et une jambe aussi mais son visage dont
j'avais peur qu'il ne soit en mauvais état n'avait pas trop subi de
dommages ... seul un filet de sang séchés courait derrière son oreille
....

Je me plus à penser que ce coup derrière la tête lui fut fatal et qu'elle fut tué sur le coup , sans souffrir ...

Tout en m'affairant autour du corps de la puce de grosses larmes
coulaient de nouveau sur mon visage mais paradoxalement je me sentais
mieux , soulagé ... moins torturé qu'après le drame ... car une partie
de mon esprit même si c'était absurde espérait encore ... qu'un miracle
...

Désormais je n'avais plus ce doute stupide en moi et confronté à la dure réalité je pouvais enfin faire mon deuil ...

Harad voulut m'aider a relever Nancy mais je refusais et prenais le
petit corps dans mes bras ... il était froid et cette sensation fut
fort désagréable mais je dus bien m'en accommoder pour la transporter
jusqu'au poney où je la mis dans la même position qu'Harad m'avait mis
après m'avoir assommé ...

Pour Océane la belle pouliche il nous était impossible de la
transporter et nous décidâmes non sans avoir hésité , d'allumer un
brasier plutôt que de la laisser en pâture aux vautours ...


De grandes flammes jaillirent quelques instants après et nous
rendîmes un dernier hommage à la pouliche en la regardant s'envoler en
fumée dans les cieux ...

Tête baissée nous retournâmes aux montures et prirent la direction des sources chaudes ...

J'espèrais y trouver de quoi faire la toilette mortuaire de Nancypuce ...


Ce n'était bien-sûr pas l'utilisation première que nous voulions en faire mais en l'occurrence cela s'avèrerait bien utile ...

Un vent d'ouest s'était à nouveau levé et chassait peu à peu la grisaille dans un souffle bienfaiteur ... Harad et moi cheminions sans échanger un mot ... à peine un regard ...
Il faut dire que le fardeau que j'avais devant moi n'était pas très conventionnel et me rappelais à chaque instant que la vie est fragile et ne tient pas à grand chose ... et ma peine était grande lorsque les yeux se portaient sur le regard éteint de la puce ...
Nous nous étions habitués à cette odeur de souffre émanant des monts volcaniques proches ... et le terrain quelque peu accidenté ne facilitait pas notre progression ...

Cependant à mesure que nous approchions de notre destination finale quelques bosquets de verdure avaient fait leur apparition ... puis des arbres et un semblant de verdure avec ... rien de comparable avec la forêt de Gwo ou ses plaines herbeuses alentours mais c'était déjà çà !

Mon compagnon et ami Harad comme toujours ouvrait la route , pour ma part j'avais fini par m'assoupir bien campé que j'étais sur le poney ... Quand au détour d'un bosquet un peu plus imposant que les autres je fus éveillé en sursaut par un cri d'alerte poussé par Harad ...

Je sursautais , ouvrant les yeux et m'apprêtant à sauter du poney , hache en main prêt à défendre ma vie et celle de mon compagnon ... coûte que coûte !
Mais ce fut inutile car en un clin d'oeil nous fûmes encerclés par une troupe de ... oui ... des dryades ... c'était bien cela ...
je les reconnus immédiatement pour en avoir rencontré il y avait de cela fort longtemps alors que j'errais dans la forêt après que poussé par une vengeance aveugle j'eus commis d'horribles crimes ...

Cette dryade m'était tout d'abord apparue en rêve ... puis la la journée suivante à la tombée de la nuit s'était présentée à moi sans que je la vis venir et avait marqué son empreinte dans le destin qui fut le mien ...
Elle fut une sorte de rédemptrice pour moi à une période de mon existence où je prenais des chemins bien tortueux ...

Les dryades , ces êtres merveilleux et si mystérieux ... un peuple raffiné et discret dont nul ou presque ne connait bien les moeurs la culture et le pourquoi de leur longévité légendaire ...

Ces splendides êtres mi-végétaux mi-humains n'ont pas la réputation de natures belliqueuses mais forcent le respect de part leurs imposantes statures et surtout leur charisme ... aussi devant les arcs bandés et le nombre important de créatures je rengainais mon arme et fis signe à Harad d'en faire autant ...





Les dryades nous observèrent un moment ... puis deux d'entre-elles s'écartèrent pour laisser place à une autre encore plus imposante qui devait à coup sûre être leur chef ...
Un de ses longs bras griffus indiqua au cercle de baisser les arcs et sans aucune crainte s'avança en notre direction ...
elle dévisagea d'abord Harad , mal à l'aise puis ce fut mon tour ... et bien qu'ayant déjà eu à faire à une de ses créatures , je n'en menais pas large ..

Son regard se posa ensuite sur le corps inerte de Nancy ... puis de nouveau sur moi mais de manière plus sévère ... et se fit surtout plus interrogateur
Je sentais son regard planté dans me mien , comme si elle était en train de me sonder ... c'était d'ailleurs peut-être ce qu'elle faisait !

Le turquoise de ses yeux soulignés harmonieusement d'un trait de Khol , semblait refléter l'ombre de lointains et lourds secrets ... elle prit enfin la parole mettant fin à un silence oppressant

J'allais enfin pouvoir m'expliquer et éliminer s'il y avait eu lieu le moindre doute quant à la présence de la dépouille de Nancy sur le poney ...
j'exposais les faits clairement simplement .... appuyé par Harad qui opinait du chef après chaque petit bout de récit ... je n'oubliais pas d'omettre notre premier baiser sous l'entamour pour achever la narration du drame et éradiquer définitivement toute forme de soupçon à notre égard ...

Je fis part également à la doyenne des dryades de notre but premier en expliquant le pourquoi de notre présence sur ces terres lointaines ... et de notre recherche de sources chaudes ...

La grande dryade tourna alors les talons et se regroupa avec d'autres sous nos yeux pour un conciliabule qui ne dura pas ... la langue qu'elle parlait nous était bien-sûr inconnue et Harad vint se placer à mes côtés afin d'en savoir plus , mais la seule chose que je pus lui dire fut qu'il s'agissait d'un cercle de dryade et qu'en tout état de cause , ayant expliqué l'accident survenu à Nancy , nous n'avions rien à craindre d'elles ...

Le petit groupe se sépara rapidement puis la doyenne sans nous donner plus d'explications nous invita à les suivre ... elles allaient nous aider pour Nancy , nous guider jusqu'aux sources chaudes ...
Nous passerions la nuit au sein de leur cercle ... la doyenne avait à nous parler !

Nous reprîmes notre route , cette-fois accompagnés d'une escorte de dryades ... Celles-ci possédaient une telle grâce naturelle et se déplaçaient avec une tant aisance qu'on aurait cru que leurs pieds ne touchaient pas le sol ...

Nous arrivâmes en vue des fameuses sources chaudes et aperçûmes au loin plantés en haut d'une colline une rangée de moulin qui faisaient tournoyer leurs grandes ailes dans le vent ...
Ces bâtiments attestaient qu'en ces lieux , de prime abord tombés en désuétude , avaient du abriter en leur temps une quelconque communauté ...




Pour preuve et pour venir entériner les suppositions des deux nains nombre de colonnes brisées jonchaient le sol çà et là entre des bassins d'eau chaudes bouillonnantes ... Il subsistait également quelques ruines d'anciens édifices qui avaient résisté aux assauts du temps et de part leur configuration laisser supposer une grande maitrise architecturale ...

La doyenne des dryades nommée Iselindë nous désigna l'endroit d'un geste circulaire comme étant une ancienne cité thermale mais nous invita à la suivre sans que nous puissions même faire halte et savourer le moment présent ...
Après tout nous avions enfin atteint notre but ... et à quel prix !

Iselindë qui devait lire dans nos esprit et comprenant notre désarroi nous expliqua qu'elle reviendrait longuement sur le sujet le soir-même et que nous aurions tout temps le lendemain d'inspecter les lieux et rédiger un rapport le plus précis possible comme demandé par le chef de l'Aube nouvelle Dashan ...

La priorité était à la dépouille de Nancy dont il fallait s'occuper sans tarder comme nous le rappela à juste titre la doyenne ...

Un peu à contre-coeur mais avec raison nous quittâmes les sources et nous enfonçâmes dans une forêt proche précédés de notre escouade de dryades ... nous n'allions pas tarder d'après Iselindë à atteindre leur cercle

Nous marchâmes quelques lieues seulement à travers la forêt éparse pour déboucher sur une clairière ...


Six stèles plus une centrale formaient un cercle parfait ...
chacune d'entre-elles marquée d'une série de runes ... inconnues des
deux nains ...


Isenlindë nous demanda calmement de nous tenir en dehors du cercle
... et se posta au centre devant la grande pierre gravée .... puis tour
à tour des dryades vinrent se poster devant les six autres stèles une
pour chaque colonne et se mirent à réciter une sorte de texte sacré ...


Au début ce fut comme une sorte d'incantation , une litanie
monocorde presque inquiétante , mais les paroles se transformèrent
assez vite en un chant d'ensemble lancinant ... des voix douces et
aigües s'élevaient gracieusement dans les nues ... une douce musique
envahissante , envoûtante dont on arrivait plus à se défaire ...

Etait-ce là le fameux chant des dryades pensa Grinwolf en questionnant Harad du regard ...

Mais les deux nains n'eurent pas à attendre plus longtemps face à
leur interrogation , car une à une chaque stèle s'illumina et fut
enveloppée dans un halo lumineux de couleur différente ...

des rouges des mauves des jaunes ... un véritable concert de couleurs ...

Puis l'air ambiant sembla crépiter et un premier grésillement se
fit entendre donnant naissance à un éclair qui jaillit d'une pierre
pour en relier une autre et ainsi de suite pour les les six colonnes
...


Un vrai régal pour les yeux et les oreilles ... car les dryades
continuaient à entonner leur chant magique ... Harad et Grinwolf qui
avaient tous deux pourtant roulés leur bosse n'avaient jamais vécu
pareil moment !
On sentait une force mystérieuse émaner de l'ensemble ... comme
si l'air vibrait tout autour et sans que la doyenne n'eut à leur
expliquer nos deux nains ne tentèrent pas de pénétrer plus avant et
restèrent bien en retrait comme on leur avait indiqués

Iselindë attendit encore un court instant ... puis s'approcha
lentement de la grande stèle centrale sur laquelle elle apposa sa main
gauche puis fermant les yeux se mit aussi à chanter ...
sa voix à elle encore plus stridente presque inaudible à l'oreille humaine dominant celles de ses consoeurs ...


Il ne fallut pas longtemps à la grande colonne pour répondre à la
magie d'Iselindë et faire éclater une aura d'un blanc intense ... de
l'énergie pure ... presque comme des flammes qui n'en étaient pas et
qui dansaient tout autour de la stèle centrale ...

La lumière allait s'intensifiant et n'en finissait pas de gagner en
puissance , à tel point que nos deux compagnons nains durent se masquer
le visage de leurs mains pour en protéger les yeux ...
Il s'en suivit un bruit qui ressemblait à une explosion mais qui ne dura pas ... plus comme un craquement sec ...

La lumière blanche fusa en se dissipant tout autour de la stèle
centrale en une vague d'énergie circulaire ... les deux nains sentirent
leurs poils se hérisser comme électrisés au passage de l'onde ... puis
plus rien ...

Le silence retomba sur la clairière en même temps que les chants s'arrêtèrent ...

Harad et Grinwolf ouvrirent leurs mains et purent découvrir enfin
au milieu du cercle , en lieu et place ... non pas la stèle centrale
qui avait disparu semblait-il , mais une arche de pierre de même
hauteur ornée de runes complexes elle aussi ...
Un rideau d'énergie ... plus apparenté à un brouillard dense
semblait flotter comme animé de vie au milieu du porche nouvellement
apparu ...

Les dryades se regroupèrent autour de la doyenne , laquelle fit signe aux deux nains de venir les rejoindre ...


Une première dryade passa le porche et disparut sous les yeux
ébahis des deux compagnons ... puis une deuxième et une troisième comme
pour montrer le chemin aux nains et ainsi les rassurer ...

Toute la troupe franchit le seuil magique et Iselindë d'un geste de
la main désigna l'arche aux deux compères les invitant par conséquent à
s'y engouffrer ...
Elle et elle seule devait fermer le cortège pour des motifs
qu'elle n'invoqua pas mais qui devaient à coup sûr avoir leur
l'importance ... certainement des raisons de sécurité et de discrétion
...


Harad passa le premier comme toujours et je lui emboîtais le pas le suivant de près ...

Pas d'effet spécial comme nous nous y attendions ... juste
l'impression de traverser une brume un peu plus épaisse que les autres
et un léger flash parvenu de l'autre côté ...

Nous débouchâmes sur un couloir de vieilles pierres au plafond
voûté ... et éclairé par de grosses et larges bougies plantée dans des
têtes de gargouilles disséminées çà et là de part et d'autre des murs
... ce qui donnait un aspect assez étrange voir lugubre à cet endroit
...

Le couloir que nous suivîmes obliquait au bout d'un moment assez
fortement sur la gauche nous faisant presque revenir sur nos pas ...
pour déboucher sur un escalier qui allait s'élargissant ... et que nous
empruntâmes ...
Plus nous descendions et plus l'humidité se faisait sentir ...
des gouttelettes suintaient en se frayant un chemin à travers les
fissures et lézardes sur les parois ...
Il faisait également très chaud et il fallut bien nous acclimater
à la moiteur ambiante ... ce qui ne nous ne demanda pas de si gros
efforts , habitués que nous étions nous peuple nain aux profondeurs des
mines
Bien que ne distinguant pas encore le bas des marches nous
pouvions entendre des éclats de voix résonner dans le dédale de galerie
que nous ne manquerions pas de trouver une fois descendu ...

Bien des choses nous intriguaient et nous avions hâte d'écouter ce que la doyenne , Iselindë aurait à nous dire !